Burundi : Faudrait il s’inspirer du Rapport S/1996/682 pour juger les véritables assassins de Ndadaye et les auteurs du génocide des tutsis de 1993 ?
Au moment où le pouvoir cnddfdd s’acharne aujourd’hui sur les différents responsables politiques et militaires pour leur coller des condamnations fantaisistes faites sur des gens qui n’ont même pas eu la moindre occasion de présenter leurs défenses, l’opinion se pose la question de savoir d’où viendrait une justice équitable et compétente pour enquêter, établir les responsabilités individuelles et juger les assassins de Ndadaye Melchior et les auteurs du génocide des tutsis de 1993 qui a suivi cet assassinat.
Faisons un petit saut pour vous donner ce témoignage des rescapés de ce génocide, qui montre que l’assassinat de Ndadaye n’a été qu’un déclencheur, mais que le génocide allait commencer juste après la victoire du Frodebu : ‘’depuis la proclamation des résultats provisoires des élections présidentielles le 2 juin 1993 , les membres du FRODEBU ont , dans la soirée , sonné l’alerte aux coups de sifflets et de tambours , ils ont agressé les tutsis et les hutus upronistes , à commencer par le premier secrétaire communal de l’Uprona , par des insultes , des intimidations , des jets de pierres , des menaces d’expropriation et de mort . Il a fallu que le responsable communal du FRODEBU, Monsieur Siméon NTAHONIKORA, sur pression de l’administrateur communal d’alors , sillonne les collines de Rutegama , pour intimer aux membres de son parti , l’ordre d’arrêter les menaces et les casses , avec le mot de passe : “ Rwa rubanza rwasivye (l’affaire est remise )’’.
Il est hors de question qu’un pouvoir criminel comme celui du cnddfdd, dont les leaders sont parmi ceux-là même qui ont commis le génocide de 1993 et qui ont continué à tuer des personnes innocentes depuis le maquis jusqu’aujourd’hui, prétende organiser un procès des présumés assassins de Ndadaye après 27 ans. Cela prouve à suffisance que c’est plutôt un procès politique qu’autre chose
Dans la fraicheur des faits, une enquête a été menée par une commission des Nations unies qui a donné un rapport, aussi bien sur l’assassinat du président Ndadaye que sur les tueries qui en ont suivies. De sa composition à sa manière de mener ses enquêtes, les conclusions et les recommandations de la commission semblent crédibles et peuvent inspirer confiance aux uns et aux autres pour espérer une justice équitable.
Nous nous proposons de partager avec nos lecteurs des extraits de ce rapport des NU S/1996/682 du 22 Aout 1996. Nous ne voulons pas entrer dans les documents sur les modalités de sa mise en place, mais sa composition nous parait utile à faire connaitre à l’opinion.
Conformément à la résolution 1012, Boutros Boutros Ghali, Secrétaire Général des NU d’alors, a nommé, le 20 septembre 1995, une Commission d’enquête internationale au Burundi composée des juristes ci-après : Edilbert RAZAFINDRALAMBO (Madagascar) ; Abdelali EL MOUMNI (Maroc) ; Mehmet GÜNEY (Turquie) ; Luis HERRERA MARCANO (Venezuela) et Michel MAURICE (Canada)
A voir sa composition, il n’y a pas moyen de penser qu’elle pouvait pencher sur aucun côté. Ses conclusions et recommandations devraient être objectives. La commission a eu le temps d’interroger beaucoup de personnes et le gouvernement d’alors leur a facilité la tâche
La commission avait comme mandat ‘’d’établir les faits concernant l’assassinat du Président du Burundi le 21 octobre 1993 ; établir les faits concernant les massacres et les autres actes de violence graves qui ont suivi (l’assassinat du Président du Burundi le 21 octobre 1993); recommander des mesures visant à traduire en justice les responsables de ces actes ; recommander des mesures de caractère juridique, politique ou administratif, selon qu’il conviendrait, après consultation avec le Gouvernement burundais, pour empêcher que ne se reproduisent des actes analogues à ceux sur lesquels elle aurait enquêté et, d’une manière générale, pour éliminer l’impunité et promouvoir la réconciliation nationale au Burundi’’ ;
Nous reviendrons en détails sur ses conclusions et recommandations, mais d’ores et déjà, un des point de sa conclusion était : ‘’ La Commission estime que les éléments de preuve dont elle dispose suffisent à établir que des actes de génocide ont été perpétrés au Burundi contre la minorité tutsie le 21 octobre 1993 et les jours suivants à l’instigation et avec la participation de certains militants et responsables hutus du FRODEBU, y compris au niveau des communes’’. Nous vous donnerons certaines de ces preuves données par les rescapés qui ont assisté des scènes macabres.
Voyant la complicité du dossier de l’assassinat de Melchior Ndadaye et le génocide des tutsis qui en a suivi, la commission a proposé une compétence internationale pour juger ces actes.
Aujourd’hui, la clique militaire au pouvoir n’entend pas parler de cette compétence car elle veut utiliser ses juridictions qu’elle manipule comme elle veut suivant ses intérêts.
URN HITAMWONEZA estime que le pouvoir cnddfdd s’est armé de tous les moyens physiques pour refuser tout ce qui ne va pas dans sa ligne de conduite afin de cacher tous les crimes qu’il a commis et continuer à régner en maitre absolu, tenant en otage tout un peuple. Il faut alors un sursaut national pour mettre hors d’état de nuire cette poignée d’hommes qui ruine le pays. C’est de seule façon qu’une justice compétente et indépendante pourra être mise en place pour que chacun réponde de ses actes et que le reste vive en paix et pense au développement. WhatsApp contact: +31685638237
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