Burundi: La milice imbonerakure du président Evariste Ndayishimiye se prépare à une guerre imminente.
La seule commune de Kirundo demande un complétement de 160 armes pour que les membres de la milice imbonerakure puissent bien sécuriser la commune. C’est une évaluation qui a été faite lors d’une des rencontres régulièrement organisées, soit par les responsables communaux, provinciaux et même au niveau national. Dans beaucoup de cas, c’est Syvestre Ndayizeye, le chef national de la milice imbonerakure qui se déplace lui-même car les moments sont graves, disent-ils.
Au moment où publiquement, la clique militaire dirigée par Evariste Ndayishimiye, Allain Guillaume Bunyoni et Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika, déclare qu’il n’y a pas de rebelles qui auraient attaqué le pays, que ce sont des groupes de bandits faciles à écraser, dans les coulisses, c’est la peur qui ronge ces criminels. La peur de se voir chasser du pouvoir et conduits devant la cour pénale internationale ou d’autres juridictions indépendantes habilités pour répondre des crimes qu’ils ont commis.
Les réunions qui se tiennent à travers tout le pays n’ont que d’autres buts que de remobiliser les membres de la milice imbnerakure pour faire face à cette guerre qui s’annonce imminente. Ils le disent lors de ces rencontres : ‘’le pays a été attaqué, l’ennemi est avec nous, il faut alors faire beaucoup de patrouilles et des fouilles, à tout moment’’. Tous les ex combattants cnddfdd démobilisés ou retraités doivent reprendre les armes pour défendre le pays, disent-ils lors de ces réunions. Ceux qui n’ont pas d’armes, comme d’ailleurs les autres imbonerakure jugés sérieux, seront tous armés le plus vite possible.
Nos sources d’information nous disent que les imbonerakure de Bubanza et Gihanga sont déjà équipés de AK47, des entrainements militaires, suivis de distributions d’armes sont rapportés dans Mabanda à Samvura le 05 octobre 2020, le même exercice a été fait pour 50 imbonerakure à Makamba le 10 octobre 2020. La fin du mois de septembre 2020 a été marquée par des déplacements des chefs imbonerakure au niveau national presque à travers tout le pays ; notamment à Mu Rwanyange dans Kirundo le 25 Septembre 2020 (c’est Sylvestre Ndayizeye lui-même qui s’y était rendu) , à Gisuru dans Ruyigi le 26 sept 2020, à Rwegura, Muruta, dans Kayanza, le 30 sept 2020.
Ces rencontres (auxquelles participent souvent les représentants de la police, du SNR et quelquefois de l’armée) viennent renforcer le message de mobilisation que l’ancien chef de la milice imbonerakure et actuel ministre en charge des affaires de la communauté de l’Afrique de l’Est et de la jeunesse, Ezechiel Nibigira, a transmis à tous les imbonrakure le 29 Aout 2020 lors de la fête des imbonerakure à Kayanza ( imbonerakure’s day). Il leur disait qu’ils doivent reprendre leur travail tout de suite. C’est un message qui est venu démentir celui du colonel Remy Cishahayo, gouverneur de Kayanza qui leur avait interdit formellement de faire des patrouilles, travail réservé aux seules forces de l’ordre.’’ Celui que je verrai sur la route, je l’embarquerai dans mon véhicule et le conduirai dans le cachot’’, avait-il menacé.
Il disait vrai ce colonel gouverneur. Quel est finalement le rôle des militaires et policiers, qui sont rémunérés par l’Etat ? Que cherche le pouvoir cnddfdd en attribuant le travail des forces de l’ordre à une milice ? On dirait que la milice vient en appui, mais, on constate malheureusement que la milice imbonerakure les a finalement remplacés sur terrain. Et quand il arrive que les deux travaillent ensemble, la milice prend le devant, elle arrive même à donner des ordres aux militaires. Gare à celui qui ne les exécute pas ! La seule explication est que la milice imbonerakure est dirigée au sein des hautes sphères du parti et de l’Etat et ses renseignements (même mensongers) arrivent vite aux décideurs au moment où le militaire est obligé de passer par beaucoup d’escaliers de la hiérarchie militaire.
Ici , il faut alors comprendre que tous les crimes commis par ces imbonerakure sont commandés au plus haut niveau de l’Etat ; au cas contraire, ils seraient directement arrêtés et sanctionnés. Or, les cadavres des gens tués par cette milice sont directement récupérés et enterrés à l’avant vite par l’administration sans attendre aucune identification. Ce qui prouve que ce sont des actions coordonnées par le pouvoir.
URN HITAMWONEZA alerte encore une fois la communauté internationale sur un génocide à grande échelle en préparation au Burundi. Les interahamwe au Rwanda se préparaient au grand jour, appuyés par la France, au su et au vu de tout le monde, même des représentants des Nations Unies; mais, rien n’a été fait et le pire est arrivé. Faut-il attendre le pire au Burundi au moment où nous ne cessons de crier au secours au Burundi ! Que demain les gens ne viennent pas verser des larmes de crocodile alors que rien n’a été fait pour barrer la route aux criminels qui se préparent au grand jour. A tous les burundais qui rêvent encore un pays de paix pour tout le monde sans exclusion, levons nous, usons de tous les moyens pour dire non à ces criminels avant qu’il ne soit trop tard. Il y a toujours moyen, il suffit de vaincre la peur car notre cause à défendre est plus forte que la violence du pouvoir génocidaire de Gitega.