Burundi: La Tanzanie est un autre pays qui appuie directement les derniers préparatifs du génocide encours (TROISIEME PARTIE).
La Tanzanie et son président John Pompe Magufuli est devenu presque comme le parrain du régime de Gitega et la clique militaire qui le dirige. Ils ont même créé des alliances entre le CCM ( chama cha mapinduzi : parti au pouvoir en Tanzanie) et le CNDDFDD au pouvoir au Burundi. La milice imbonerakure de ce parti a noué des relations solides avec la jeunesse du CCM ; une visite officielle des imbonerakure en Tanzanie a été organisée pour renforcer ces liens d’amitié. Il est alors clair que la Tanzanie n’a aucun gêne à soutenir les projets de cette clique militaire au pouvoir au Burundi, jusqu’au soutien à la préparation de la phase finale du génocide encours, si c’est pour se débarrasser de tout élément gênant pour se maintenir au pouvoir. La Tanzanie en tire profit.
La Tanzanie de Nyerere qui a aidé la plupart des pays d’Afrique australe qui combattaient la domination blanche dont l’apartheid et qui ont mené des guerres de libération est très différente de celle de Magufuli qui soutient des régimes dictatoriaux qui tuent leurs peuples. Il semble que la colonisation belge a transformé les tutsis, aux yeux des extrémistes hutus, en de nouveaux colonisateurs dont il fallait à tout prix se débarrasser. La révolution sociale au Rwanda de Kayibanda en 1959 a été toujours un rêve pour les extrémistes hutus du Burundi, à tel point que cette idéologie de génocide ait été enseignée depuis ce moment jusque aujourd’hui dans certains milieux hutus.
Cette idéologie a été enseignée dans les milieux hutus au Rwanda et particulièrement en Tanzanie dans les camps de réfugiés. Le Palipehutu n’avait que ce rôle. Quoi que Gahutu Remy soit mort en Tanzanie, ce pays a accueilli pendant plusieurs années des hutus qui fuyaient le Burundi après des évènements sanglants. L’histoire nous montre que le Capitaine Biyorero qui était parmi les organisateurs du coup d’Etat de 1965 qui visait non seulement à détrôner le roi Mwambutsa , mais surtout le tuer, n’eut été la vigilance des capitaines Micombero et Paul Rusiga ; il a fui en Tanzanie après son échec. C’est lui qui aurait organisé la rébellion qui a attaqué le pays en 1972, déclenchant ainsi une autre grave crise qui poussa encore des milliers de hutus à se réfugier en Tanzanie et ailleurs. Biyorero aurait même fait des enfants en Tanzanie qui seraient actuellement des chefs militaires au sein de l’armée de Magufuli . Personne n’ignore que tous ces extrémistes hutus qui ont fui vers la Tanzanie y ont laissé des familles, certains ont reçu la nationalité tanzanienne, ils sont devenus des tanzaniens. Ne vous étonnez pas si vous trouvez en Tanzanie des membres du gouvernement ou des parlementaires d’origine burundaise.
Vous comprendrez pourquoi Magufuli soutient les dictateurs extrémistes qui ne rêvent qu’à exterminer les tutsis et tous ceux qui s’opposent au cnddfdd ; c’est probablement que autour de lui se trouvent des conseillers qui ont été imbibés de l’idéologie de génocide des tutsis depuis le bas âge.
Il est le seul de la sous-région à avoir gardé des relations privilégiées avec Pierre Nkurunziza et son système depuis longtemps. Au moment où les chefs de l’Etat de la région tentaient de convaincre Nkurunziza de s’asseoir avec l’opposition pour trouver une solution pacifique à la crise déclenchée par son troisième mandat illégal, sous la médiation de Yoweri Museveni et Benjamin Mkapa, Nkurunziza a rejeté toutes les propositions et a préféré s’enfermer au pays. Il est sorti une seule fois vers Ngara en Tanzanie avec une forte délégation (ministre défense, ministre sécurité publique, chef d’Etat-major, ministre finance etc…). Ils y ont rencontré le président Magufuli. Souvenez-vous que Nkurunziza venait d’échapper à un coup d’Etat, et la Tanzanie y a joué un grand rôle. A la suite, le secrétaire général du cnddfdd (Evariste Ndayishimiye, actuel président) s’y est rendu. Au fur et à mesure qu’ils renforçaient leurs relations, les réfugiés burundais qui se trouvaient en Tanzanie étaient maltraités, les uns tués, les autres emprisonnés en Tanzanie, les autres étaient livrés au SNR pour les jeter dans la Maragarazi, ou les acheminer au Burundi où ils ont été tués, les plus chanceux se retrouvent dans les prisons de Muramvya et Bubanza.
La Tanzanie est le pays qui a envoyé des délégations deux fois de suite au Burundi quand le pays avait perdu le guide suprême Pierre Nkurunziza et pour l’investiture du nouveau président. Ces délégations avaient double mission : bien sûr de soutien à ce régime génocidaire, mais aussi et surtout, parler avec les nouvelles autorités de comment continuer à gérer des dossiers économiques mafieux qu’ils traitaient avec le feu président. D’où est venu la nomination d’Allain Guillaume Bunyoni comme premier ministre (qui n’a pas été choisi volontairement par Evarste Ndayishimiye, comme nous l’avons déjà écrit dans l’une de nos publications précédentes, mais imposé par ces hommes d’affaires Tanzaniens qui ont le dernier mot sur l’économie du pays).
Pour ceux qui ont des capitaux dans la banque tanzanienne installée au Burundi ( Diamond Trust Bank Group, DTB) , faites attention : c’est par cette banque que transite tout l’argent de la mafia entre la clique militaire au pouvoir au Burundi et cette poignée d’hommes d’affaires tanzaniens. Il suffit que les choses changent au Burundi pour que ceux qui ne sont pas avertis (ceux qui y ont investis sans le savoir) perdent tout car ces ‘’grands’’ peuvent tout emporter avec eux.
URN HITAMWONEZA rappelle à la Tanzanie, et particulièrement le gouvernement de Magufuli que le soutien au régime de Gitega l’expose automatiquement à assumer, dans les jours à venir, sa responsabilité dans un génocide qu’il planifie pour en finir avec les tutsis et les opposants politiques du cnl. Magufuli devra aussi répondre des actes de violation des droits des réfugiés burundais dont ses hommes se sont rendus coupables, en collaboration avec la milice imbonerakure et les membres du SNR (en les laissant pénétrer dans les camps de refugies burundais en Tanzanie). Nous sommes déterminés à toquer sur toutes les portes pour que chacun ( pays ou organisation ou individu) réponde de ses actes devant les juridictions internationales appropriées. WhatsApp contact: +31685638237 Email: [email protected] Twitter: URN HITAMWONEZA