Burundi: Le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye, Bunyoni et Ndirakobuca s’active à mettre en place sa propre rébellion.
C’est incroyable, mais c’est vrai. Le pouvoir dirigé par la clique militaire est en train de finaliser la formation d’une nouvelle rébellion. Elle sera nouvelle dans ses missions, peut être aussi de nom. Sinon, les éléments qui vont la constituer sont connus de tous. C’est la milice imbonerakure du cnddfdd.
Selon une source digne de foi à l’intérieur du système cnddfdd, le projet consiste à rassembler tous les imbonerakure qui ont été au combat pendant la rébellion cnddfdd et tous ceux qui ont subi une formation paramilitaire soit en RD Congo à Kiliba ondes, soit à l’intérieur du pays. Ils seront ensuite structurés dans de petites unités (structure militaire) afin d’être plus mobiles. Ils auront des équipements supplémentaires car, avant les élections de mai 2020 , ils avaient eu quelques armes et des Motorola pour la communication. Ils seront donc renforcés en armement et en habillement. Ils trouveront le reste de la logistique dans les camps militaires de leurs secteurs d’opération.
Dans un premier temps, ils vont se faire passer pour des membres de Red Tabara qui a revendiqué les premières attaques afin de cibler leurs ennemis (sympathisants de Red Tabara) pour les éliminer ensuite. Il ne sera plus nécessaire que la police aille arrêter des gens les accusant de collaborer avec les rebelles. Dans ce même cadre, ils vont aussi détecter le degré d’engagement des membres des forces de défense et de sécurité, savoir s’il y a au sein de ces corps des complices de Red Tabara ou pas. Ceux qui se rendront coupables de cette complicité seront eux aussi éliminés.
Dans un deuxième temps, ils vont tenter d’infiltrer le système de communication opérationnelle (appuyés par les moyens de l’Etat dans le domaine) du groupe Red Tabara et les combattre dans le but de les anéantir. Cette nouvelle rébellion va aussi lancer des attaques dans les localités à forte concentration tutsis et des membres du CNL afin d’en éliminer le maximum possible. Leurs biens (vaches, cultures, boutiques) seront pillés ou détruits. Certains parmi ces combattants seront capturés et iront témoigner devant les caméras et les représentations diplomatiques au Burundi qu’ils sont des combattants d’Agathon Rwasa afin de pouvoir l’emprisonner ou l’éliminer physiquement.
La clique militaire s’active à mettre en place cette nouvelle rébellion au moment où elle ne veut rien dire sur les groupes armés qui circulent depuis plus d’une semaine dans le pays sans être capable de les intercepter ou tout simplement les neutraliser. Ils sont devenus très mobiles à tel point que le gouvernement ne parvienne pas à les maitriser. Pourtant, il continue à garder silence pour cacher la fumée alors que la maison brule déjà.
Il est surprenant de voir le président du sénat se lever le premier et aller dans Bujumbura rural ce 03 septembre 2020 tenir des rencontres pour parler sécurité (ce qui n’est pas dans ses premières attributions), au moment où les premiers responsables (la clique militaire qui dirige le pays) semblent avoir minimisé ces groupes armés qui circulent dans le pays.
Pourtant, ils font des dégâts. L’administration de Muhuta et Bugarama( Rumonge) a confirmé que 11civils ont été tués par le premiers groupe en date du 23Aout 2020, d’autres sont portés disparus. Dans Mukike ( Bujumbura rural), 02 personnes ont été tuées, 04 blessées et deux portées disparues. En date du 29 Aout 2020, lors du passage d’un groupe armé à Musigati (Bubanza), 15 personnes auraient été tuées. L’administration locale parle de deux imbonerakure et de 13 rebelles, mais apparemment, ce bilan semble fabriqué car il n’y a pas eu de confrontations directes entre ce groupe et les imbonerakure qui étaient à sa poursuite. Ces groupes ont également été signalés en province Mwaro, dans la forêt de Mpotsa ; la population a eu peur au vu de leur équipement et rapidité de mouvement. Dans Nyanza Lac, Makamba, ces groupes se sont manifestés, la population a signalé leur mouvement vers la haute montagne de Rukambasi. Comment Prime et Ndayishimiye osent ils prendre à la légère une telle situation? Combien de burundais devraient ils mourir pour prendre des mesures qui s’imposent pour secourir le reste?
URN HITAMWONEZA estime qu’au lieu de penser à organiser une nouvelle rébellion pour semer la mort et la désolation dans le pays, le pouvoir Ndayishimiye devrait normalement activer ses forces de défense et de sécurité pour sécuriser la population qui est actuellement entre la marteau et l’enclume, entre deux feux ( celui des imbonerakure et celui des groupes rebelles). Il semble que la clique militaire n’a plus confiance en son armée et police, sauf quelques éléments zélés utilisés dans des missions génocidaires. Cette hypothèse semble se justifier par le simple fait que le pouvoir de feu Nkurunziza ( dont Evariste Ndayishimiye était grand conseiller) a toujours préféré confier des mission de sécurité aux imbonerakure et interahamwe alors que ce sont des missions officiellement confiées aux membres des corps de défense et de sécurité. Il n’est donc pas étonnant qu’aujourd’hui, ces milices ( imbonerakure et interahamwe) soient transformées en une rébellion pour continuer le génocide des tutsis que leurs chefs ont commencé depuis 1993 et se débarrasser de son opposition politique, le CNL.
Aux membres des corps de défense et de sécurité qui ne soutiennent pas ces crimes commis par la clique au pouvoir, nous vous invitons à vous désolidariser de ce petit groupe qui prend en otage le peuple burundais et vous rallier à tous ceux qui aspirent au changement ; ce qui nous permettra de mettre place un pouvoir rassembleur qui respecte les droits de tous citoyens sans distinction. Tous ces montages pour tuer des citoyens innocents pèsent sur les épaules d’Evariste Ndayishimiye et son petit cercle; ils devront en répondre un jour devant des juridictions appropriées.