Burundi: Le doyen d’âge de la nouvelle Assemblée Nationale est un génocidaire de renom.

Venant Sinzinkayo

Burundi: Le doyen d’âge de la nouvelle Assemblée Nationale est un génocidaire de renom.
Il s’appelle Sinzinkayo Venant. C’est lui qui est le député le plus âgé de la nouvelle Assemblée Nationale du Burundi. Selon l’article 175 de la constitution de la République du Burundi de 2018, c’est lui qui devrait et qui a dirigé les travaux de la première session parlementaire. Cette session doit adopter le règlement d’ordre intérieur, lequel détermine son organisation et son fonctionnement. C’est aussi pendant cette session que les nouveaux parlementaires mettent en place le bureau de l’Assemblée Nationale.
Quand cette information est sortie sur les réseaux sociaux, pas mal de gens ont été bouleversés d’entendre un homme comme Sinzinkayo Venant élu représentant du peuple, parler aux medias, alors que selon les témoins, il devrait être en prison pour les crimes qu’il a commis en 1993.
Sinzinkayo Venant était administrateur de la commune Gishubi en octobre 1993. Les témoins affirment que la mauvaise nouvelle du putsch de 1993 qui a été suivi par l’assassinat de Melchior Ndadaye , a été captée à la Radio Kigali par la population de Gishubi ( les gens se rappellent du message de Jean Minani). Une population à majorité hutue et qui avait massivement adhéré au parti Frodebu. Sans autres instructions, des sons de sifflets, de tam-tam, ont retentis partout dans les 51 collines de la commune. C’était le début du calvaire pour les tutsis.
Le rapport des Nations Unies S/1996/682 du 22/8/1996, décrit Sinzinkayo Venant comme un homme très agité à cette date du 21octobre 1993, qui a préféré aller commencer à tuer à partir de Bukirasazi, loin de sa commune. Il était toujours déguisé avec des pagnes.
Vers 10 heures du 21 Octobre 1993, les hutus du Frodebu se sont rassemblés au centre de négoce de Gishubi avec des machettes, après avoir barricadé les pistes et routes, coupé les ponts pour empêcher toute intervention d’arriver facilement avant qu’ils n’aient fini de faire ce qu’ils devraient faire. Exterminer tout tutsi de la commune.
Le rapport parle aussi de la présence au Lycée de Gishubi de l’épouse de Bakevyumusaya Venerand, alors Directrice Générale au Ministère de l’éducation qui était en mission officielle de contrôle financier. Son véhicule a été utilisé pour parcourir toutes les collines incitant les hutus à tuer les tutsis. D’une pierre, deux coups.
L’administrateur Sinzinkayo Venant, l’inspecteur cantonal des écoles primaires, Simbatohana Emmanuel, le Directeur du Lycée de Gishubi, Ndikuriyo Evariste et Ntazina Evariste, commerçant de Gishubi, ont tenu une réunion à l’intention de la population rassemblée, après laquelle, des gens avec machettes ont directement pris assaut sur des magasins et habitations des tutsis pour saccager et tuer.
C’est le même administrateur Venant Sinzinkayo qui a donné les ordres de saccager le magasin de Barukinamwo Venant, plusieurs personnes y ont péri. Il a aussi ordonné une perquisition dans les magasins de Njiyobiri Anicet. Ces hutus enragés se sont emparés de son arme à feu, l’ont tué et ont incendié son établissement. Ce sont 3 policiers qui s’étaient réfugiés dans un des annexes qui ont donné ce témoignage, ajoute le rapport.
Dans la zone Nyabitanga, c’est aussi le même administrateur Venant Sinzinkayo qui a solennellement donné le coup d’envoi des massacres. Il a exécuté lui-même Ndaribike Astere, ex-chef de zone. Le rapport indique qu’il était toujours déguisé.
A la fin de ces massacres, Venant Sinzinkayo a fui vers la Tanzanie et il est retourné au pays avec l’arrivée du cnddfdd. Il sera nommé Secrétaire Exécutif du cnddfdd en province de Gitega.
Voilà un représentant du peuple, un véritable criminel, un génocidaire qui n’a même pas été puni. Quel est ce peuple qu’il va représenter ? Le peuple burundais est composé de hutus et des tutsis, des ganwa et des twa. Comment va-t-il plaider pour tout le monde quand il y a une catégorie des gens qu’il rêve chaque jour d’exterminer ?
Malheureusement, il n’est pas le seul. A commencer par le son chef, Gélase Ndabirabe, désigné président de la nouvelle Assemblée Nationale ; y ajouter le gouvernement d’Evariste Ndayishimiye, Allain Guillaume Bunyoni et de Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika , qui ne cesse de se déclarer ‘’ gouvernement parent et travailleur’’, tout ce monde est de ce calibre. Des extrémistes hutus qui n’ont que dans leurs veines, la même idéologie génocidaire puisée à la bonne source, à l’école du Rwanda de Havyarimana Juvénal. C’est pour cette raison que dans leurs discours, ils n’oublient jamais de discréditer le Rwanda et ses nouveaux leaders qui ont arrêté le génocide des tutsis de 1994 et qui montrent quotidiennement leurs volonté et talents de développer leur pays.
URN HITAMWONEZA trouve regrettable l’attitude des autorités de Gitega qui ne se concentrent que sur les plans de divisions ethniques et politiques, qui ne cherchent qu’ à exclure tous ceux qui ne sont pas de leur ethnie et obédience politique, au lieu de rassembler tous les fils et filles du Burundi, dans leurs différences, pour développer notre pays, devenu le plus pauvre de la planète. Un pays isolé ne peut non plus se développer. Le Burundi doit obligatoirement arriver à trouver des leaders charismatiques, qui savent ouvrir le pays au rester du monde et exploiter ses ressources (tant humaines que naturelles) en plaçant l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Voilà la seule voie pour sortir le pays du gouffre dans lequel il est plongé pendant plus d’une dizaine d’années.

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