Burundi : Quand est ce que la clique militaire au pouvoir cessera d’humilier le Burundi devant les pays de la région ?
Beaucoup ne le savent pas ; l’évènement n’a pas beaucoup été médiatisé. Il s’agissait d’une visite de travail à Mahama, au camp des réfugiés, d’une délégation de l’équipe du Mécanisme Conjoint de Vérification Elargi ( MCVE). Objet de la visite : vérifier s’il y a des combattants burundais dans ce camp et savoir pourquoi il y a des gens qui ne veulent pas retourner au Burundi. Ce sont du moins les questions que ces officiels de la région ont posées aux représentants des réfugiés qu’ils ont rencontrés. Ils se sont aussi entretenus avec les représentants du gouvernement ( MINEMA) et du HCR.
Qui a commandité cette visite ?
S’il est vrai qu’on ne sait pas la programmation des visites de cet organe, beaucoup de faits et gestes nous poussent à penser que c’est Evariste Ndayishimiye, président du Burundi qui l’a demandée ; c’est lui et sa clique militaire qui accusent toujours injustement le Rwanda d’abriter des putschistes et des combattants prêts à perturber la sécurité au Burundi. C’est pour cette raison que bien que le Rwanda ait ouvert sa frontière avec le Burundi, Ndayishimiye et son cnddfdd refusent, pour leurs propres intérêts non connus, de laisser les burundais circuler librement et faire des échanges avec leurs frères rwandais.
Ont-ils peur des attaques de ces prétendus combattants ? Non.
Le MCVE vient de prouver que ces combattants ne sont que dans les têtes des autorités de Gitega, qu’ils n’existent pas sur le sol rwandais. Ils ont visité le camp, ils ont fait le tour du camp, ils ont interrogé des gens, ils n’ont trouvé aucune trace ou aucun indice d’existence des activités ou matériel de combat. Ils n’ont trouvé que de simple réfugiés qui n’attendent que la sécurité leur soit garantie pour retourner dans leur pays. Et ils ont expliqué, détails à l’appui, que le système cnddfdd au pouvoir est toujours un grand handicap pour leur retour au bercail (nombre et noms des gens qui sont rentrés et qui ont été tués, portés disparus, emprisonnés, et d’autres qui ont encore une fois fui le pays après un petit séjour chez eux).
Evariste Ndayishimiye a déjà eu le rapport de cette mission
La réponse qu’il a donnée sur la question en rapport avec les relations avec le Rwanda et spécialement sur la réouverture de la frontière lors de sa conférence de presse de ce lundi 9 Mai 2022 le prouve.’’ Il y avait une mésentente, mais nous sommes condamnés à vivre ensemble, pas de haine entre burundais et rwandais’’ (tweeter Iwacu Burundi). Ceci montre qu’Evariste Ndayishimiye manque de prétextes pour justifier pourquoi il ne veut pas laisser les burundais circuler librement au Rwanda et les rwandais au Burundi. Mais, il va en inventer d’autres car son grand obstacle c’est non seulement de se débarrasser des interahamwe et des FLN qui cherchent à déstabiliser le Rwanda et qui ont établi leur Etat-major au Burundi et y circulent comme des poissons dans l’eau ; mais aussi laisser les burundais qui ont activement participé dans le génocide des tutsis rwandais de 1994 comparaitre devant les tribunaux. Il est alors difficile de vouloir faire la paix avec le Rwanda quand vous entretenez et protégez des gens qui ont commis de tels crimes. Tous les contacts et rencontres qui ne toucheront pas à de telles questions importantes ne seront qu’un trompe œil et n’aboutiront jamais aux résultats positifs durables.
Y-a-t-il encore des FDLR/FLN au Burundi ? La réponse est oui. Sos médias du 9 Mai 2022 écrit que des cadavres de 3 rebelles rwandais et celui d’un burundais ont été découverts le 8 mai 2022 à Mabayi, sur la sous colline Ngara de la colline Gafumbegeti en zone Butahana, c’est en province Cibitoke. La population a fait savoir qu’elle observe régulièrement des mouvements de ces rebelles rwandais qui quittent l’Est de la RDC pour se diriger vers la Kibira. L’administrateur de Mabayi a confirmé cette information et a mis en garde ‘’certains habitants qui ravitaillent ces rebelles rwandais’’ . En plus de cela, 05 autres cadavres en décomposition et en tenues militaires congolaises avaient été trouvés il y a une semaine sur la colline Bihembe de la commune Bukinanyana dans la même province de Cibitoke. Ces hommes étaient aussi des combattants rwandais des FDLR/FLN ayant leurs bases dans la Kibira.
D’aucun pourrait se poser la question de savoir d’où viennent ces cadavres quand on sait que le gouvernement n’a pas l’intention de chasser ces rwandais de son territoire. La réponse est simple : Ces rebelles génocidaires ont des liens forts avec la clique militaire du cnddfdd au pouvoir à tel point qu’ils ne veulent même pas respecter les consignes de cohabitation pacifique avec les militaires burundais sur terrain ; ce qui provoque quelque fois des accrochages entre eux.
URN HITAMWONEZA estime que la clique militaire au pouvoir au Burundi se ridiculise en continuant à accuser injustement un pays voisin et frère de vouloir perturber la sécurité du pays au moment où c’est ce pouvoir qui est la source de l’insécurité dans toute la région des pays des grands lacs. Sa collaboration avec les FDLR/FLN,ADF avec les mai mai en RDC et d’autres groupes qui cherchent à déstabiliser le Rwanda prouve que la paix n’est pas possible dans la région si ces leaders, qui ont par ailleurs du sang sur leurs mains, ne sont pas arrêtés et traduits devant des juridictions compétentes. Tous les burundais doivent se lever comme un seul homme pour se débarrasser de ce pouvoir qui ne fait que les appauvrir et ternir l’image du pays sur la scène africaine et internationale.