Burundi : La justice burundaise ne sera jamais indépendante aussi longtemps que le cnddfdd sera encore au pouvoir au Burundi
Cette affirmation est une conclusion dégagée dans un débat radiodiffusé par la Radio Inkinzo Fm de l’organisation Urnhitamwoneza ( écouter la radio online 24h sur 24h en suivant le lien https://zeno.fm/radio-inkinzo/ ); dans son émission ‘’Ico utari uzi’’ ( ce que tu ne savais pas). Les invités étaient Charles Mukasi et Deogratias Niyonzima.
Selon Charles Mukasi, la justice et le cnddfdd c’est comme le jour et la nuit ; le cnddfdd existe aujourd’hui parce qu’il n’y a pas de justice au Burundi. Pour lui, qui dit justice dit respect des droits de l’homme. Au moment où la déclaration universelle des droits de l’homme a comme principe moteur le fait que ‘’ les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité de l’égalité ’’, la clique militaire du cnddfdd au pouvoir viole tous les aspects des droits de l’homme en commençant par le droit à la vie. Ce droit est violé depuis qu’un groupe d’extrémistes racistes de burundais ait commencé à planifier et exécuter le génocide des tutsis et des hutus qui ne sont pas d’accord avec leur idéologie. En 1993, les membres du Frodebu, actuellement membres du cnddfdd avaient planifié d’éliminer tous les tutsis, mais n’ont pas bien réussi leur projet comme ils le voulaient, raison pour le poursuivre aujourd’hui avec les moyens de l’Etat. Les cadavres qui sont quotidiennement ramassés ici et là dans le pays sont les témoins de cette violation fragrante du droit fondamental de l’homme, le droit à la vie. Les arrestations et emprisonnements arbitraires, les tortures, les disparitions forcées, sont autant d’actes qui montrent le non-respect des droits de l’homme par la clique militaire du cnddfdd au pouvoir. Ajoutez à cela les violations des libertés civiles et politiques, violations des droits d’expression et d’opinion, violation des droits à l’éducation, à l’alimentation, à une justice équitable, aux soins de santé etc….
Deogratias Niyonzima qui a été arrêté et torturé par les escadrons de la mort du cnddfdd et qui est sorti miraculeusement des griffes de ces criminels, affirme que cette clique militaire qui prend en otage le Burundi ne cherche que des prétextes pour continuer le génocide des tutsis et des hutus qui osent s’opposer à ce qu’elle est en train de faire. Il demande à l’opinion nationale et internationale de ne pas croire aux déclarations de bonnes intentions d’Evariste Ndayishimiye car cet homme dit une chose et fait son contraire. Pour Deogratias Niyonzima, le président Ndayishimiye chante paix totale retrouvée au Burundi partout où il passe et envoie en même temps les hommes sous sa responsabilité ( imbonerakure, le SNR, certains agents de renseignement de l’armée et de la police), enlever et tuer des tutsis et des hutus qualifiés injustement d’ennemis du pays. Et Evariste Ndayishimiye n’a pas honte de déclarer sur les médias qu’il n’y a pas de disparitions forcées au Burundi
Charles Mukasi pense que les accusations de corruption et de mauvaise gestion de la chose publique que le président Ndayishimiye Evariste porte à l’endroit de certains cadres de l’Etat seraient une manière déguisée de vouloir chasser de leurs postes de responsabilité les cadres mis en place par l’ancien président Pierre Nkurunziza pour placer ses propres hommes. Il ne parvient pas à comprendre cependant comment le président Ndayishimiye condamne et limoge publiquement certains cadres de leurs postes et les nomme le lendemain dans d’autres postes plus importants ( ex : OTRACO et Regideso). Etonnant aussi de voir Come Manirakiza, ancien ministre de l’énergie et mines, construire un bâtiment en étages et qu’il dote au gouvernement, au moment où le même gouvernement qui le rémunère n’est pas capable de se construire un bâtiment de cette valeur. Et il a été décoré premier patriote par le président Evariste Ndayishimiye. Puis, il se met à crier que le barrage de Mpanda a été mal construit, qu’il y a eu corruption. Pourtant, Come Manirakiza en serait le premier responsable, sans parler d’autres dossiers sur l’extraction des minerais au Burundi. C’est ce que Deogratias Niyonzima appelle ‘’une comédie’’ qui est en train d’être jouée par Evariste Ndayishimiye.
Pour ce politicien, le président du Burundi est illégalement installé dans son fauteuil présidentiel car il est issu des élections dont les résultats ont été présentés sur brouillon, puis confirmés par une cour constitutionnelle corrompue ( car NEVA a bien dit que la justice burundaise est totalement corrompue).Evariste Ndayishimiye est donc un président illégal et illégitime. C’est peut-être pour cette raison qu’il ordonne (par ses dires) et que rien ne soit exécuté convenablement. Pour Charles Mukasi, il présente des signes extérieurs évidents d’incompétence publique et le Burundi est devenu comme un Etat voyou, un Etat sans repères. Au lieu de continuer à verser des larmes de crocodile devant ses dirigés, il vaut mieux qu’il démissionne. Avant d’y arriver, il lui demande de faire libérer tous les prisonniers injustement emprisonnés comme Christa Kaneza. Devraient rester en prison les seuls génocidaires.
Les deux politiciens estiment que rien n’est éternel au monde ; que tous les burundais devaient continuer à dénoncer les crimes commis par ce pouvoir. Un jour, tout le monde se lèvera comme un seul homme pour dire non à cette clique militaire au pouvoir. C’est ce que Urnhitamwoneza ne cesse de faire comprendre au peuple burundais que tant que cette clique militaire est encore aux affaires au Burundi, pas de justice, jamais de paix ni de développement. Nous devons donc arrêter toutes les stratégies pour arriver à la chasser de ce pouvoir et conduire ses membres devant les juridictions compétentes pour qu’ils répondent de leurs actes.