Burundi : La désertion des membres de la milice imbonerakure envoyés dans la Kibira commence à faire des victimes dans leurs rangs
Cette affirmation vient d’une analyse faite et soutenue par des informations de terrain, après un procès hors du commun qui a eu lieu le 12 Novembre 2021 au tribunal de Grande instance de Kayanza. Un certain Ahmed Kassim, 21ans, originaire de Buyenzi en commune Mukaza, Bujumbura Mairie, aurait écopé une peine de perpétuité après que la population et les forces de l’ordre aient mis la main sur lui le 10 Novembre 2021 en commune de Matango de la province Kayanza. Ahmed Kassim faisait partie d’un groupe de 4 soi-disant rebelles qui sont sortis de la Kibira, non pas pour le combat ou pour le ravitaillement, mais juste pour chercher un passage en vue de retourner chez eux. Imaginez qu’à la sortie de la Kibira , ils ont demandé à la population le nom du lieu où ils étaient ; ils avaient complètement perdu la boussole car la Kibira est tellement vaste qu’on ne parvient même pas à situer les quatre coins cardinaux. Sentant la menace des forces de l’ordre et de la population, un des 4 rebelles a dégoupillé une grenade qu’il a lancé, blessant un policier et le chef de zone Ruganza. Trois parmi eux ( Simba, Amisi et Mwarabu) ont été tués, Kassim a été capturé vivant.
Ce qui étonne, mais en même temps qui enchante plus d’un burundais ou observateur avisé, c’est le fait que Kassim ait été présenté devant les juridictions alors qu’on a l’habitude de voir que tout soi-disant rebelle arrêté, s’il n’est pas exécuté sur place, il est conduit dans des cachots non connus juste pour un interrogatoire sommaire et l’exécuter par après. Kassim serait accusé seulement de participation à bande armée, port illégal d’arme et perturbation de l’ordre public.
Ceci prouve à suffisance que ces gens faisaient partie d’un groupe de membres de la milice imbonerakure du cnddfdd qui ont été envoyés dans la Kibira rechercher les rebelles et qui ont marre de leurs mauvaises conditions de vie et qui préfèrent la mort en tentant de s’enfuir pour rejoindre leurs domiciles.
C’est toujours ce groupe des imbonerakure qui a fait contact avec un élément des militaires de la FDNB en patrouille dans la Kibira, côté Bukeye, le 7 Novembre 2021. Lors de cette confrontation armée, un soldat de la FDNB a été tué, 03 autres et un civil ont été blessés. On se contente de dire que c’est un groupe de rebelles non identifiés.
C’est cette même bande de criminels imbonerakure qui ont tué, en date du 10 octobre 2021, le lieutenant-colonel Jean Marie Nkurunziza SS1400 de la matricule, commandant du Bataillon Renfort de la 110eme Brigade et son AT (agent de transmission), C-C Fidel Ndayitwayeko . Ces imbonerakure, qui avaient sans doute reçu des renseignements précis sur le déplacement de ce colonel issu des ex forces armées burundaises (EX-FAB), lui ont tendu une embuscade dans la Kibira et ont tiré sur lui à bout portant. Les balles ont aussi touché à mort son Agent de transmission (lui aussi ex fab). Un coup bien monté pour éliminer ce chef militaire. Et, il n’y a jamais eu d’enquêtes pour des poursuites éventuelles
URN HITAMWONEZA demande encore une fois aux burundais de rester vigilants pour dénoncer tous ces actes criminels régulièrement commis par les membres de la milice imbonerakure et leurs patrons. Aujourd’hui, ils sont dans l’impunité totale car ils ont la force des moyens de l’Etat. Demain, tout changera et ils se retrouveront tous devant les juridictions. Aux membres des forces de l’ordre, nous vous conseillons de vaincre la peur et vous faire respecter. Il faut éviter que les imbonerakure prennent le dessus sur vous. Faites preuve de votre professionnalisme et éviter que cette milice du cnddfdd fasse votre travail à votre place pour finir par vous mettre, d’une façon ou d’une autre, dans le même sac que ceux qu’ils appellent abusivement leurs ennemis. Nous tous burundais, dans nos différences, devrons tout faire pour nous débarrasser de ce pouvoir qui entretient une milice armée au lieu de faire confiance en ses corps de défense et de sécurité. Unissons nos efforts pour sauver le pays de ce pouvoir criminel et génocidaire afin de le doter d’un leadership rassembleur et éclairé, capable de le conduire à une paix durable, une stabilité et un développement social.