Burundi : Faites-vous vacciner à vos risques et périls
Tel est le slogan qu’on peut coller à la campagne de vaccination contre Covid 19 ou tout simplement à la campagne contre le vaccin covid 19 lancée le 18 octobre 2021 par la clique militaire du cnddfdd au pouvoir.
En effet, c’est le lundi 18 octobre 2021 que les premiers burundais se sont faits vacciner au Burundi contre Covid 19. Le vaccin fourni par la Chine a été pris par un certain nombre de burundais sans la présence d’aucune autorité comme le mentionnent certains médias. A la réception de ce vaccin le 14 octobre 2021, Dr Thaddée Ndikumana, ministre de la santé avait annoncé ‘’ prendra le vaccin qui veut ’’ tout en précisant les catégories qui sont prioritaires : le personnel de santé, ceux qui sont âgés de plus de 60ans et ceux qui ont des maladies chroniques. Mais, tout ce monde devrait préalablement se faire enregistrer pour qu’une liste de tous ceux qui le désirent soit d’abord dressée avant de faire sortir les vaccins du stock.
Ce critère de se faire enregistrer à l’avance, non seulement qu’il fait trainer l’opération, il exclut ou décourage ceux qui ne prennent pas le vaccin comme une des meilleures manières de lutte contre cette pandémie, surtout que le gouvernement n’entend pas mobiliser le peuple pour la prise de ce vaccin. Par contre, le pouvoir de Gitega souffle le chaud et le froid. D’un moment, il dit avoir accepté le vaccin même s’il ne fasse pas de campagne pour sa prise ; de l’autre côté, il décourage ceux qui avaient l’intention de le prendre car ils sentent la nécessité. Le premier ministre Allain Guillaume Bunyoni est allé plus loin en tenant des propos graves le 17 octobre 2021 à Rutana, sa province natale. Selon Sos médias, Mutama2 a déclaré : ‘’ Des gens vaccinés sont tombés malades, même décédés’’. Cette phrase incite la population à refuser carrément de prendre ce vaccin, surtout que de tels propos sont sortis de la bouche d’une autorité d’un si haut rang.
Ceci amène les gens à comprendre pourquoi aucune autorité ne s’est présentée sur le lieu de vaccination pour lancer la campagne. Partout ailleurs dans le monde, et particulièrement en Afrique, de telles campagnes ont été lancées par le chef de l’Etat ou tout au moins une haute autorité pour donner un bon exemple au reste de la population qui hésitait sur l’efficacité du vaccin contre covid 19.
Au Burundi, il est honteux de voir les autorités décourager le peuple de cette manière, alors qu’ils se fassent vacciner avec les leurs en cachette. Il est dit que le président Evariste Ndayishimiye se serait fait vacciner depuis longtemps dans l’une de ses visites à l’extérieur. Si l’information n’est pas vraie, il s’est fait vacciner aux USA lors de sa participation à la 76eme assemblée Générale des Nations Unies tenue au courant du mois de septembre 2021 car aucune personne ne pouvait entrer dans la salle sans présenter un certificat attestant qu’il a été vacciné. Il ne pouvait donc pas lancer la campagne de vaccination alors qu’il a été déjà vacciné. Allain Guillaume Bunyoni, après avoir tenu de tels propos, ne pouvait pas non plus aller lancer la campagne. Et on ne sait même pas s’il ne se serait pas lui aussi fait vacciner en cachette car selon nos sources, certains leaders du cnddfdd ont reçu le vaccin dans certaines représentations diplomatiques présentes au Burundi, particulièrement dans l’ambassade du Kenya.
URNHITAMWONEZA rappelle encore une fois au peuple burundais que les leaders du cnddfdd qui le dirigent ne se soucient pas de l’intérêt du pays et de ses citoyens, mais chacun d’eux s’acharne sur ses intérêts personnels. La gestion de la pandémie covid19 aura montrer que le Burundi est dirigé par une clique militaire sans vision. Il est inutile de rappeler que le Burundi est parmi les trois pays qui ont toujours trainé les pieds dans la campagne de mobilisation de leurs peuples pour l’observance des mesures barrières contre cette pandémie. La Tanzanie a vite rattrapé le retard avec l’arrivée au pouvoir de Madame Samia Suluhu Hassan après la mort de John Pompe Magufuli qui affichait une attitude semblable à celle du pouvoir de Gitega. Il sera difficile au Burundi de se développer et au peuple burundais de s’épanouir avec un pouvoir comme celui de la clique militaire du cnddfdd. Il est donc impératif de s’en débarrasser le plus rapidement possible. Tous les moyens sont bons pour arriver à ce but. Chacun est appelé à sentir cette nécessité et à donner sa contribution, si petite soit-elle, afin de sauver ce qui reste à sauver. Demain risque d’être trop tard.