Burundi : Sylvestre Ntibantunganya occulte la vérité de 1972 pour faire oublier son rôle dans la planification du génocide des tutsis de 1993

Burundi : Sylvestre Ntibantunganya occulte la vérité de 1972 pour faire oublier son rôle dans la planification du génocide des tutsis de 1993
Le sénat du Burundi organise des conférences débats avec comme objectif final de qualifier les massacres des hutus faits par le pouvoir Michel Micombero en 1972 de ‘’génocide des hutus’’. La mission donnée au CVR de Pierre Claver Ndayicariye, de déterrer tous les os des gens qualifiés à tort de victimes de 1972 rentre dans ce plan. Nous disons bien ‘’ qualifies à tort’’ non pas pour nier qu’ils n’existent pas, mais tout simplement parce que nous sommes sûrs et certains que Ndayicariye ne dispose pas de moyens techniques lui permettant de savoir si un tel os date de 1965, 1972, 1993, etc… Il dit que son équipe se contente des témoignages des gens qui ont vu la scène ; mais, il oublie que quand ils font des montages pour préparer des hutus qui ont tué les tutsis en 1993 pour montrer où ils les ont jetés pour les déterrer afin de faire disparaitre les traces du génocide des tutsis de 1993, tous les hutus ne sont pas d’accord avec ce plan. Ce sont ces mêmes hutus qui nous révèlent ce plan. Tous les hutus ne sont pas extrémistes, certains ont même caché leurs voisins tutsis en 1993. Ce témoignage en dit long– un vieux hutu nommé Rurankiriza habitant à 100 m de paroisse Gasenyi/Kayanza s’est donné la mort en voyant des machettes débarquées dans sa maison par l’ex-Administrateur Général de la Documentation , Monsieur Ndikumwami Richard , ayant eu écho de la destination de ces machettes ( c.à.d. d. tuer les tutsis ) , Rurankiriza ,qui avait des amitiés profondes avec les tutsis , et , ayant supplié ses deux fils de ne pas s’adjoindre à de tels actes mais obtint de leur part une fin de non-recevoir , préféra plutôt se donner la mort au lieu d’assister à ces massacres—
Ici on n’a aucune intention de nier les massacres des hutus qui ont été faits par le pouvoir Micombero. Nous trouvons cela scandaleux et tous ceux qui ont commis ce crime devraient avoir été jugés et punis. Seulement, nous nous insurgeons contre l’exploitation politicienne de ces évènements par des hutus extrémistes comme Ntibantunganya, Ndayicariye et la clique militaire au pouvoir qui ne cherchent qu’à révolter les hutus en leur disant que ce sont les tutsis qui ont tué leurs pères et grands-pères en 1972 afin qu’ils se lèvent pour se venger contre les tutsis. C’est le plan de génocide des tutsis que ces leaders hutus extrémistes cherchent à continuer à mettre en œuvre au Burundi et dans la sous-région.
Sylvestre Ntibantunganya qui joue le malin en passant à côté de la vérité de ce qui s’est passé en racontant ce qui lui a été demandé par le pouvoir cnddfdd de dire, il est parmi les premiers planificateurs du génocide des tutsis en 1993 ( cfr rapport S/1996/682 du 22 Aout 1996). Après que ces hutus extrémistes eurent remarqué qu’ils n’ont pas tué tous les tutsis comme ils l’avaient planifié car l’armée a pu intervenir et sauver ce qui restait à sauver, ils ont repris le maquis soit disant pour défendre la démocratie, alors qu’en réalité l’objectif était de continuer ce génocide inachevé. Ntibantunganya était aussi parmi les concepteurs de ce plan et il soutenait cette rébellion même quand il était président de la République. Beaucoup de rapports sur le génocide des tutsis rwandais en 1994 montrent que Sylvestre Ntibantunganya soutenait que les génocidaires interahamwe qui étaient au Zaïre (actuelle RDC) reprennent les armes pour aller tuer les rescapés sous prétexte qu’ils vont en contre-attaque pour récupérer le pouvoir déjà conquis par le FPR. C’est donc l’idéologie de génocide qu’il a apprise, comme d’ailleurs d’autres membres du Frodebu et actuellement membres du cnddfdd , à l’école de Juvénal Havyariman qui les anime. Au lieu d’aller devant les juridictions compétentes et répondre de ses actes, voilà qu’il se fait donneur de leçons après avoir occulté la vérité sur ce qui s’est passé en 1972.
Dans son exposé devant un millier de gens invités de façon sélective pour appuyer ses propos , sans poser de questions, il montre que ce qu’il appelle génocide des hutus en 1972 a été préparé depuis 1961 par les tutsis hima sous ce qu’il appelle ‘’plan Simbananiye’’dont il rappelle les 4 étapes : semer la haine ethnique et salir les leaders hutus ; provoquer la colère de la population ; répandre des rumeurs de récupération par force du pouvoir par les hutus et arrêter et tuer des hutus sur base des listes préétablies. Il se fait passer pour un intellectuel, mais là, ce ne sont pas les étapes du génocide. Si les participants à la conférence avaient le droit de poser des questions contradictoires (tout le monde a peur de dire ce qui ne va pas dans la ligne directrice de la volonté du pouvoir), Sylvestre Ntibantunganya devrait dire au public qui l’écoutait celui qui a recruté et formé les mai Mulele qui ont attaqué le pays et qui ont tué les tutsis dans le sud du pays. Est-ce Micombero qui aurait sacrifié les tutsis de sa province d’origine pour avoir un prétexte de tuer les hutus ? Est-ce que le plan Simbananiye dont il parlait avait cette rubrique s’il l’a vu et lu ? En 1993, on a vu des hutus prendre des machettes (distribuées pour la plupart par la documentation nationale) et tuer systématiquement leurs voisins tutsis sur incitation des leaders Frodebu, un parti dont Ntibantunganya était parmi les premiers fondateurs. Est-ce qu’il pouvait dire dans quel coin il a vu les tutsis prendre les machettes et tuer des hutus ?
Que le pouvoir cnddfdd qu’il est entrain de servir car ils ont en commun l’idéologie de génocide des tutsis déclare demain qu’en 1972 il y a eu génocide des hutus, c’est leur droit. Mais, qui va l’accepter ? Seuls les extrémistes hutus comme eux qui savent sur quoi ils veulent aboutir. Mais qu’ils cessent de mettre sur le dos des tutsis la responsabilité d’avoir tué leurs voisins hutus. Ils ne l’ont pas fait ; encore moins les générations actuelles qui ne savent rien de ce qui s’est passé. Vouloir en faire un dossier important aujourd’hui vise encore une fois à faire taire les tutsis qui parleraient de ce qu’une poignée d’extrémistes au pouvoir, hier Frobebu, aujourd’hui cnddfdd, ont fait depuis 1993 jusqu’à ce jour. Mais ce qu’ils doivent savoir c’est que la force qu’ils ont aujourd’hui, ils ne l’auront pas éternellement et un jour devront répondre de leurs actes.
URNHITAMWONEZA s’insurge encore une fois contre toutes les tueries orchestrées au Burundi depuis les temps. Tous ceux qui ont tué des burundais innocents (hutus comme tutsis, militaires comme rebelles) devraient être jugés et punis conformément à la loi. Cette impunité fait que les mêmes extrémistes continuent à inventer des stratégies d’extermination des innocents juste pour se maintenir au pouvoir et rester définitivement impunis. Nous leur disons que chaque chose a un début et une fin. Leur fin sera tragique ; et elle est proche. Que les intègres, hutus comme tutsis, ne désespèrent pas, le bien va bientôt vaincre le mal, la vérité est au point de triompher sur le mensonge véhiculé par ces extrémistes. Nous devrons absolument arriver à vivre ensemble comme burundais ; il suffit d’avoir de bons leaders rassembleurs. Ils émergeront parmi nous d’ici peu. Ayons un peu de patience.

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