Burundi : Qu’attend le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye à mettre en œuvre des stratégies efficaces de protection des citoyens contre Covid-19 ?
‘’La meilleur protection contre cette pandémie mondiale, c’est la prévention, lit-on cette belle phrase sur le tweeter de la RTNB (radiotélévision nationale du Burundi), citant le ministre de la santé publique, Thaddée Ndikumana. Il est parmi les plus grands responsables de la lutte contre cette pandémie ; mais le bilan de ce travail jusqu’aujourd’hui est négatif. Si les burundais ne meurent pas en cascade comme en Inde ou hier en Italie, ce n’est pas parce que les autorités ont fourni des efforts pour combattre ce fléau, il faut chercher la cause ailleurs. Les autorités ont complètement failli à leur mission de protection de la population ; à tel point qu’on se demande s’elles sont conscientes du danger que présente cette pandémie mondiale.
La meilleure protection, c’est la prévention. C’est vrai. C’est le vaccin. Et les pays du monde entier sont entrain de tout faire pour avoir des doses en quantité suffisante pour vacciner leurs citoyens. L’Union Européenne est au stade de ne plus autoriser les voyageurs à fréquenter leurs pays s’ils ne sont pas vaccinés. Demain, personne ne pourra être autorisée de monter à bord des avions de transport des personnes sans carte de vaccination contre covid-19. Et pourtant, le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye n’entend pas parler de vaccin. Il n’est pas encore sûr, il est encore au niveau des essaies, on attend le vaccin des russes etc.., voilà autant de prétextes avancés par le ministre Thaddée Ndikumana en charge de la santé des burundais. La vraie raison est ailleurs. Le Burundi ne dispose pas de moyens financiers pour s’en procurer, mais aussi et surtout, le Burundi manque de leadership éclairé qui pourrait entrer en contact avec d’autres nations pour les recevoir et les rembourser progressivement. Il y va de la santé de tout un peuple, et le monde entier est très sensible sur cette question de santé mondiale.
L’autre moyen de prévention plus ou moins efficace, c’est la mise en œuvre des mesures barrières connues du monde entier. Mais, elle est toujours précédée par une sensibilisation à outrance de la population sur ces mesures et la disponibilité du matériel nécessaire (masques, eau et matériel de lavage de mains etc..). Au Burundi, les autorités en parlent quand des occasions se présentent, ils n’en ont pas fait une priorité des priorités. Certains leaders du cnddfdd ont même déclaré qu’il ne faut pas porter les masques, que ça donne une mauvaise image du pays. Imaginez-vous cela ! Par ailleurs, on dit que le chef c’est l’exemple. Le peu que le peuple a pu capter sur les mesures barrières pour se protéger contre covid-19 ne peut pas être appliqué car les chefs semblent ne pas être concernés par le port de masques. Le président de la République et sa suite portent les masques uniquement quand ils débarquent à l’aéroport d’un autre pays qui a des leaders sérieux qui connaissent la valeur d’être de bons modèles pour leurs peuples. Dans les églises, dans des réunions rassemblant des milliers de personnes, Evariste Ndayishimiye, comme d’autres leaders cnddfdd, ne portent jamais de masques et la distanciation sociale n’est pas leur souci. Pourtant, il existe une commission en charge de la sensibilisation et de lutte contre covid-19 dirigée par le ministre de l’intérieur, sécurité publique et développement communautaire, Gervais Ndirakobuca et la ministre de la santé, Thaddée Ndikumana. Quel bilan affiche-t-elle ? Dans sa récente réunion, ce comité n’a fait que déplorer ‘’un certain relâchement dans la mise en application stricte des mesures barrières contre covid-19, surtout lors des fêtes en Mairie de Bujumbura’’, lit-on sur un tweeter de la RTNB. Ici, en lisant ce message, la question que tous ceux qui savent ce qui se fait au Burundi en matière de protection contre covid-19 sont en droit de se poser la question de savoir quand et où ces mesures barrières ont été appliquées ? On observe tous les jours des burundais dans des fêtes, dans les églises, dans les marchés, dans les clubs, dans des bus de transport etc.… entassés comme des sacs de haricots, sans masques
Aujourd’hui, les informations à notre possession disent qu’il y a un manque criant de réactifs pour les tests de covid-19, le peu qui restait avait été réservé pour ceux qui vont ou qui viennent de l’extérieur du pays. Les autres, atteints de cette pandémie ou pas, ils continuent à circuler se contaminant mutuellement sans le savoir. Le ministre Thaddée Ndikumana annonçait le 4 mai 2021 que le Burundi attendait 100 mille tests rapide, ce qui leur permettra de dépister les élèves, les fonctionnaires de l’Etat et les commerçants. En même temps, il a annoncé la réouverture de la frontière de Gatumba pour permettre la reprise des échanges entre les burundais et les congolais. Des postes de dépistage seront installés sur la frontière, à Gatumba , selon le ministre. Quid de leur fonctionnement ? Quid de la disponibilité du matériel en suffisance ? De toutes les manières, c’est aussi une autre source d’entrée de la pandémie au Burundi ; ce qui risque de faire plus de dégâts qu’elle n’en fait aujourd’hui. Les gens meurent chez eux par manque de soins et personne n’en parle
URN HITAMWONEZA estime que le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye a failli à sa mission de protection du peuple burundais contre cette pandémie de covid -19. Les burundais sont appelés à user des moyens à leur disposition pour se protéger eux-mêmes. Nous savons que c’est très difficile quand ce n’est pas une exigence du gouvernement pour que tout le monde d’observer les mêmes règles, mais, éviter les lieux publics, se munir des produits désinfectants, porter un masque, tant de mesures qui peuvent vous aider à limiter la contamination facile.
Mais, vous devez penser à faire pression sur le pouvoir cnddfdd pour qu’il soit plus sérieux et plus responsable pour imposer ce genre de comportement à tous pour l’intérêt du peuple, sinon les burundais se verront en jour isolés du reste du monde. Si le pouvoir s’avère incapable ou manifeste sa mauvaise volonté de le faire, le remplacer serait la meilleure des solutions. Et cela devient un devoir de chaque burundais. Ensemble, nous le pourrons.